samedi 4 février 2012

Rugby tournoi 2012: un France-Italie sous l'emprise des clermontois.


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Coup d'envoi du tournoi des six nations 2012: les vice-champions du monde de rugby gagnent contre l'Italie 30 à 12.

          C'est le nez rougi que les joueurs du XV de France entonnèrent la Marseillaise, saisis par le froid qui régnait en maître des lieux au Stade de France ce samedi. Un froid de canard, ou plutôt de pigeon, tant ces derniers ont étés omniprésents durant toute la partie, glanant ça et là quelques graines au risque de recevoir pleine tronche le dégagement d'un Vincent Clerc ou d'un François Trinh-Duc. Premier commentaire donc à l'adresse des jardiniers du Stade de France, évitez d'ensemencer les veilles de match pour ne pas mettre en péril la vie de ces oiseaux. J'enchaîne donc, ces volatiles ont semble t'il donné des ailes aux joueurs du XV de France, ce que le public présent était bien en droit d'attendre, vaillant qu'il fut malgré le gel. Comment également ne pas rappeler le douloureux résultat de notre dernière confrontation avec nos amis transalpins lors du tournoi de l'année passée (défaite de la France 22 à 21), motif supplémentaire pour vouloir dominer une équipe d'Italie désormais sans complexe.


Après coupe du monde de rugby, place au nouveau trio d'entraîneurs.


           Le fait marquant de ce samedi 4 février était l'épreuve du feu pour le trio Philippe Saint André, Yannick Bru et Patrice Lagisquet, un examen à balles réelles, pour reprendre l'expression du nouvel entraîneur national. On peut dire que le staff français a parfaitement réussi son entrée en matière et que l'ère Saint-André a bel et bien commencé. Le professionnalisme, c'est la marque de PSA, et celui-ci semble déjà en mesure d'apporter le zeste de régularité qui fait parfois cruellement défaut à l'équipe de France. Et c'est tant mieux car on attend beaucoup de cette équipe, n'oublions pas que son prédécesseur Marc Lièvremont a emmené la France en finale de la coupe du monde. Si Philippe Saint André veut faire mieux, il doit accrocher à son palmarès le trophée Webb Ellis.


Les Montferrandais sortent leurs griffes.

          Le match d'aujourd'hui a été marqué par la griffe des clermontois qui ont éclaboussé de tout leur talent la rencontre face à la squadra azzura. The Still Irish bar a dû friser la rupture de stock de bière, débordé par la frénésie des jaunards. Quel match de Julien Malzieu !!! Le retour en grâce de l'ailier international qui rongeait son frein aux Gravranches depuis trop longtemps à mon goût n'est pas passé inaperçu. Aurélien Rougerie, qui attend toujours sa statue place Jaude, n'a pas été en reste, en remettant au goût du jour le crochet intérieur avant réception de passe délaissé à tort par bon nombre de trois-quarts centre. Et comment ne pas en saliver d'avance, tant sa prestation semble lui promettre un bel avenir au sein du XV de France, et louer le potentiel offensif de Wesley Fofana, vrai feu-follet de l'attaque française. Saint André a fait la part belle aux montferrandais, mais n'y voyons là aucun favoritisme de la part de l'ancien joueur emblématique de l'ASM, on ne peut que lui donner raison puisque trois de ces joueurs y sont allés de leur essai. Bien vu donc de la part de notre goret national qui a judicieusement opté pour une ossature composée de bons guerriers gaulois auvergnats pour combattre les romains et éviter que son confrère Jacques Brunel, qui cette année a franchi le Rubicon, ne se frise d'entrée de jeu les moustaches.


Victoire d'une équipe de France appliquée.

          Il n'y eût pas que des Montferrandais sur la pelouse du Stade de France. Vous aurez certainement apprécié les boites d'un Papé impérial, les plaquages d'un Louis Picamoles parfait dans son rôle d'auto-tamponeuse, et le sans faute de Maxime Médard, très bien placé aujourd'hui. Ajoutez à cela l'excellent travail des garçons bouchers que sont Thierry Dusautoir et Julien Bonnaire et vous avez les raisons du succès sans bavure du XV de France. Vincent Clerc jaillit au bon moment pour aplatir dans l'en-but un ballon que Rougerie, altruiste, préféra contrôler du genou plutôt que de risquer de commettre un en-avant sur l'offrande au pied de François Trinh-Duc. Ce dernier fut solide comme à son habitude, même s'il n'a pas franchi aujourd'hui le premier rideau. On peut quand même lui reprocher ses deux remises en jeu trop courtes (a t'il voulu épargner les pigeons ?). Et enfin, si on a pu apprécier les belles charges de Dimitri Szwarzewski, et la rapidité d'animation du jeu de Morgan Parra (ces deux joueurs étant rentrés plus tôt), on aurait aimé voir un peu plus de temps sur la pelouse les remplaçants qui ont une carte à jouer pour leur avenir en bleu, notamment Yoann Maestri, Maxime Mermoz et Lionel Beauxis.


En route pour le Grand Chelem.

          Pour conclure, face à des italiens solides en première ligne, capables de bien conserver le ballon, de multiplier les temps de jeu et d'occuper le terrain même s'ils ont du mal à avancer, le XV de France a fait preuve de consistance et de sérieux, et a construit une victoire indiscutable et indispensable. On ne le répète jamais assez, dans le tournoi des six nations, tant qu'on ne perd pas, on est en route pour le Grand Chelem.


          Notre prochain rendez-vous aura lieu le 11 février à 21 h au Stade de France, où  nous recevrons une équipe d'Irlande orpheline de Brian O'Driscoll, bléssé à l'épaule.


Bonne semaine à toutes et à tous, et, à chacun son rugby.



Hiboulot.

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