Rugby et arbitrage du top 14: l'affaire Boudjellal provoque le débat.

Info: le blog de rugby c'est fini, mais l'aventure en ovalie continue sur le site "Rugby à XV de France" rugbyaxvdefrance.com

        Un jour, à Twickenham, un supporter anglais a lancé une banane en direction de Serge Blanco. En guise de réponse à cette provocation à caractère raciste, l'arrière du XV de France eût l'idée de la manger, mais il n'en fit rien. Et savez-vous pourquoi ? Parce qu'à cet instant la France était menée au score par l'équipe d'Angleterre.

L'affaire Boudjellal secoue le monde du rugby français.

Arbitres de rugby

         A moins de trois mois de l'élection présidentielle, l'affaire Boudjellal prend de l'ampleur. Les propos du président du rugby club de Toulon prononcés lors de l'interview après le match Montferrand Toulon ont dépassé le cadre de l'ovalie et sont récupérés par des militants qui nous entraînent sur le terrain du racisme, de l'homophobie et de la politique.

        Je préfère laisser entre eux les extrémistes de tous bords alimenter ce débat et ouvrir à présent le dossier sur l'arbitrage. Je ne reviendrai donc pas sur les propos de Mourad Boudjellal, l'ayant déjà fait dans mon article précédent consacré au président du RCT .


Après la polémique, place au débat et posons-nous la question:

L'arbitrage du rugby en France a t'il vraiment besoin d'une révolution?

        En premier lieu, il me paraît bon de rappeler qu'il y a des gens qui travaillent à la FFR et à l'international board pour améliorer l'arbitrage et les règles du jeu à XV. Cependant tout n'est pas parfait bien entendu, et on peut toujours aller plus loin, alors profitons de cet incident pour proposer quelques idées. Le rugby professionnel a obligé les joueurs à mieux maîtriser les règles, pour les respecter mais aussi pour les utiliser. Par conséquent les arbitres aussi on dû hausser leur niveau, ayant désormais affaire à des experts sur le pré. Afin d'enrichir le débat sur l'évolution de l'arbitrage, je suggère quelques idées, et invite à la réflexion la commission centrale des arbitres de rugby à XV:

Augmentation du salaire des arbitres.

          Cela semble désormais incontournable. D'une part pour justifier un effort supplémentaire dans la formation des arbitres et la qualité de l'arbitrage, et d'autre part pour qu'ils soient plus respectés par les joueurs, et aussi par les dirigeants dont les comportements ne sont pas toujours exemplaires.

Arbitrage des match à trois.

      On en parle, mais on ne le fait pas. Aujourd'hui on joue avec trois arrières, ou trois ailiers. On devrait en faire autant avec les arbitres. Quand une mêlée s'écroule, comme par hasard du côté opposé à l'arbitre, ce dernier fait le tour de celle-ci et la refait faire. Pourquoi ne pas charger le juge de touche petit côté de désigner le fautif pendant que l'arbitre de champs se place grand côté ? Si les juges de touche ne doivent en aucun cas avoir le pouvoir d'arrêter le jeu courant, ils devraient en revanche avoir autorité pour signaler tout type d'infraction sans exception, la décision finale appartenant toujours à l'arbitre de champ.

L'arbitre de champ doit se consacrer exclusivement au jeu courant.

          Pour qu'il soit plus concentré sur le jeu, il faut décharger l'arbitre principal des responsabilités annexes comme le temps de jeu, les remplacements, le comptage des participants en touche, etc... La gestion du temps est une source de stress.  La durée des mi-temps, des arrêts de jeu, des sorties sur carton jaune ainsi que les remplacements devrait être gérée par une personne extérieure au trio arbitral. A la fin de chaque mi-temps il suffirait d'indiquer aux acteurs (et au public) quelle est la dernière action de jeu.

Monsieur Christophe Berdos, arbitre du top 14

A chacun son rugby, Hiboulot.

.